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ii

LA POSTE RESTANTE


Employés de la poste changés en postillons de l’amour. — Ouvrières et employées restant chez leurs parents ; femmes mariées trompant leurs maris ; femmes entretenues trompant leurs amants trouvent dans la poste restante un précieux auxiliaire. — Les bureaux de poste parisiens à l’heure du déjeuner.

Celui qui n’a pas vu l’intérieur d’un bureau de poste parisien à l’heure du déjeuner, au moment des sorties des midinettes et des employées, ne connaît pas son Paris.

Quel coup d’œil amusant !

Les guichets de la poste restante sont littéralement assiégés par un tas de petites femmes qui y sont comme chez elles. Elles sont connues des employés auxquels elles n’ont même pas besoin de dire leurs initiales qu’ils se rappellent très bien.

Elles arrivent souriantes et pimpantes, jettent des petits « Bonjour ! » ou des « Ça va ? » aux commis qui les reluquent, leur sourient et, quelquefois, leur chuchotent des bêtises.

Quel est le genre de correspondance que les petites femmes en question retirent journellement de la poste restante ?