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Maisons de Plaisir

Il y a d’abord la correspondance entre amants et maîtresses qui, pour telle ou telle autre raison, ne peuvent pas s’écrire à leurs domiciles respectifs.

Beaucoup de femmes mariées ou de femmes entretenus retirent, là aussi, les lettres de leurs amants ; de même, beaucoup d’hommes mariés, qui trompent leurs femmes, ont recours au même procédé.

Il y a aussi la petite ouvrière ou l’employée qui reste chez ses parents et qui reçoit à la poste restante les lettres de son amoureux.

En outre, la poste restante est l’aboutissant naturel de la petite correspondance de certains journaux.

Beaucoup de femmes recourant à la petite correspondance pour se procurer des hommes, commencent par se faire adresser les réponses à la poste restante.

Elles ne consentent à donner leur véritable nom et leur adresse que lorsqu’elles acquièrent la conviction qu’elles n’ont pas affaire à un fumiste.

D’un autre côté, beaucoup d’hommes font passer des annonces pour trouver une « âme sœur ». Ils se font répondre, tout d’abord, à la poste restante. « L’âme sœur » ou les « âmes sœurs » car, pour un louis, on en trouve à la douzaine par le temps qui court, répondent au monsieur à l’adresse indiquée et se font adresser la leur à la poste restante, également, pour s’assurer tout