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et Distractions Parisiennes

se trouve sur leur passage, d’une main soulève sa calotte, de l’autre il reçoit, toujours discrètement, la pièce que lui tend le monsieur distingué.

Après tout, lui aussi est garçon d’autel, l’orthographe seule diffère, le type d’homme est le même. »



Les grands cimetières parisiens, le Père-La chaise et le cimetière Montmartre principalement, abritent souvent les rendez-vous d’une certaine catégorie de femmes, pseudo-veuves la plupart du temps, quelquefois des veuves réelles qui sont à l’affût du veuf galetteux venant sur la tombe de. sa défunte.

Lorsqu’elles aperçoivent un monsieur en deuil qui, un bouquet à la main, suit l’une des allées du cimetière, elles s’arrangent de façon à se trouver sur son chemin lorsque, après avoir médité, sur la tombe de son épouse à jamais disparue, il se dirige vers la sortie,

Le pauvre homme qui, quelques minutes durant, avait réfléchi sur le néant des choses humaines, s’est senti plongé… d’un pied dans l’autre monde, et avait en quelque sorte coudoyé la Mort, éprouve une sensation agréable de se trouver face à face avec la Vie personnifiée par une petite femme bien vivante, bien en chair, potelée à point