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et Distractions Parisiennes

Le monsieur acquiesce de la tête, depuis qu’il sait que la jolie ménagère est seule toute la journée, il prodigue ses sourires, se frôle à la jupe de la petite femme.

Ah ! oui, ajoute-t-elle, la vie n’est pas toujours gaie !

Elle parle des privations qu’elle doit s’imposer.

Alors, le monsieur bondit d’indignation et déclare qu’une aussi séduisante créature ne doit manquer de rien.

Et comme la jeune rouée soupire, il dit sentencieusement qu’il y a toujours des accommodements avec le ciel.

Discrètement, car il a peur d’être rabroué par cette ménagère en possession d’un mari, il avance timidement qu’il serait trop heureux s’il pouvait contribuer, dans une petite part, à l’amélioration du sort de la dame…

— Oh ! fait doucement celle-ci.

Le monsieur, pas infatué du tout, se redresse et songe qu’il a séduit l’épouse de l’employé.

Il continue et assure qu’il ne demande qu’à être agréable et à offrir un cadeau à sa charmante compagne, si elle consent à passer une couple d’heures avec lui.

Elle semble hésitante. Lui la presse… Qui le saura, voyons !… Il connaît un petit hôtel discret où ils déjeuneront en tête à tête…

Et comme il énumère tous les avantages qu’elle