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Maisons de Plaisir

habite le quartier ou qui connaît un hôtel bien tranquille.

Il existe encore un genre de promeneuses qui ne sortent jamais sans être accompagnées d’un petit chien.

Le toutou que la dame conduit souvent en laisse, est, presque toujours un de ces jolis caniches noirs ou blancs qui font l’admiration des passants.

Aussi soigné que sa petite maitresse, le chien est paré, pomponné comme un enfant. Un joli nœud de couleur lui donne un cachet d’élégance et, l’hiver, un paletot, sortant du bon faiseur, l’abrite du froid.

— Ah, le beau toutou ! s’écrie le passant, désireux d’entrer en relations avec la propriétaire de l’animal.

— N’est-ce pas ! répond la gentille promeneuse.

Le monsieur fait des flatteries au caniche et, de fil en aiguille, la conversation s’amène sur le terrain que désirent les deux interlocuteurs.

Il y a aussi le promeneur désœuvré qui, pour tuer le temps s’assied à la terrasse d’un café pour regarder défiler les passants. S’il marque bien, s’il sent le monsieur cossu et galetteux, il ne reste pas longtemps seul.

Une petite dame s’amène bientôt et se place à la table voisine de celle qu’il occupe.

Elle commande un bock et les « Illustrés ». Dès qu’elle est en possession de ceux-ci, elle les