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et Distractions Parisiennes

feuillette d’une main distraite et s’interrompt à tout moment pour lorgner le monsieur qui sirote doucement sa consommation.

Si la petite femme qui « fait » les terrasses des cafés, n’est pas toujours jolie, elle est toujours aimable, gracieuse et coquette.

C’est plus qu’il n’en faut pour captiver l’attention du flâneur qui est à ses côtés.

Il s’aperçoit vite de son manège et, à son tour, il rend œillade pour œillade, politesse pour politesse.

Dans ces conditions, la connaissance est vite faite et la conversation a vite pris le tour désiré par la belle petite.

Et cela s’achève encore, soit à l’hôtel, soit au domicile de la petite femme.

Pour les promeneuses de l’après-midi, les étrangers sont la manne bénie qui leur tombe du ciel.

Généralement, l’étranger vient à Paris pour s’amuser. Toutes les occasions de plaisir lui sont bonnes. Il veut pouvoir dire, en rentrant chez lui, que la vie parisienne n’a plus de secrets pour lui.

Aussi, les petites femmes sont-elles empressées auprès de lui. À quelque heure qu’il flâne, dans quelque endroit qu’il se promène, il est certain de trouver sur son passage des dames aimables, qui sollicitent ses faveurs.

Mais qu’il prenne garde ! Si la plupart des pro-