Elle ne cherche qu’à vous entrainer chez elle, à vous exploiter savamment.
Il est préférable de se lier avec une professionnelle qui, tout de suite, vous pose ses conditions, qu’avec ces filles qui veulent changer les rôles pour mieux vous faire chanter ensuite.
Si vous flânez par hasard du côté du Grand-Hôtel, observez les alentours. Votre attention sera attirée par le manège de bien des petites dames, froufroutantes, parfumées et pomponnées qui vont et viennent, se promènent, ayant l’air d’attendre quelqu’un ou quelque chose.
Ces belles petites, en effet, font la chasse au « miché ».
Les courtisanes savent parfaitement qu’autour du Grand-Hôtel c’est un va et vient continuel de voyageurs très galetteux.
Dès que l’oiseau convoité paraît, la promeneuse se jette sur ses pas. Elle le devancera, se retournera, attirera son attention par son manège.
Et, si le monsieur est bien disposé, joyeux, il ne demande pas mieux que de faire un bout de conversation avec la demoiselle.
Ce n’est pas, en somme, du raccrochage, c’est de l’aguichage discret et de bon ton.
