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et Distractions Parisiennes

sortie ; le coup d’œil en vaut la peine. Vous admirerez cette foule en délire, différente, qui représente toutes les classes de la société française. Frôlant l’auto de la courtisane à la mode qui passe dans sa splendeur triomphante, vous verrez la pierreuse qui offre du plaisir pour pouvoir se payer à diner le soir même.

L’apache coudoie le gros richard, le modeste fiacre s’aligne près du coupé ou de la victoria modern-style.

C’est un ensemble curieux et rare qui jette sur le Bois, radieux et splendide, un nouveau jour, une note différente.

Au galop de leurs quatre chevaux, des tapissières passent, bondées de monde.

Perchés sur leurs sièges, des cochers invitent les passants à monter dans des voitures de toutes sortes : omnibus, tapissières, fiacres, taxi-autos.

Les tramways sont pris d’assaut, les gares du métro, du chemin de fer se remplissent de monde.

C’est tout un flot humain qui déborde, qui se pousse, qui se déverse dans tous les sens.

Ce n’est que plus tard que les allées du Bois reprennent leur physionomie habituelle, leur air majestueux, dans le soir qui tombe.