Page:Blanquefort - Maisons de plaisir et distractions parisiennes, 1909.djvu/97

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


vii

LE MÉTRO


On s’y serre, on y étouffe, on s’y pince, on s’y cajole… — La petite dame pressée. — La petite veuve qui passe ses journées entre la place d’Anvers et la porte Dauphine. — La femme du monde dans l’embarras. — La pauvrette à qui on a fait son porte-monnaie.

Le Métro arrive, stoppe, et c’est une bousculade parmi les attendants, sur le quai.

À la hâte, on s’engouffre dans les voitures qui, déjà, sont bondées de monde et, tant bien que mal, en écrasant les uns, en poussant les autres, on finit par se caser. Les privilégiés qui ont la bonne fortune d’être assis, regardent les autres avec un sentiment de bien-être et de satisfaction très compréhensible.

Un coup de sifflet, la lourde voiture s’ébranle, cependant que voyageurs et voyageuses, perdant l’équilibre, tombent à demi les uns sur les autres.

On sourit, on s’excuse ou on ne s’excuse pas