d’arriver à une amélioration réelle de nos voies de communication ; il faudrait pour cela toute une révolution dans nos habitudes, notre manière de voir et d’agir ; il faudrait savoir se décider à-propos et exécuter rapidement ce qui aurait été commencé ; il faudrait aussi que, chacun comme en Angleterre, fût pour ainsi-dire l’overseer chargé de l’inspection et de la surveillance des routes.
Les revenus qu’on a mis à la disposition des communes pour la construction des 50,000 lieues de chemins vicinaux dont elles sont chargées, ne s’élèvent qu’à 50 millions de francs, ce sera donc, Messieurs, à raison de 25,000 francs par lieue, (moitié de ce que coûtent les routes départementales), 2,000 lieues que l’on établira par année, c’est-à-dire que ce n’est que dans 25 ans que nos chemins vicinaux pourront être mis à l’état d’entretien, et nous avons vu que d’après le même système nos routes royales ne seraient terminées que dans 27 ans.
Comment voulez-vous, Messieurs, que dans une semblable position et avec des moyens de transports aussi restreints que coûteux et incommodes, il nous soit permis de lutter avec quelque succès contre l’Angleterre et l’Amérique.
Ces pays sont armés pour le combat et nous sommes sans défense. Leur industrie, leur commerce sont dans les conditions les plus favorables, chez nous tout est contraire à nos producteurs. Ils ont sillonné leur pays de routes, de canaux, de chemins de fer, et s’en servent aujour-