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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/263

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nous échauffant, réalise encore cette autre pensée ingénieuse qui a fait dire aux Anglais (qui ont du reste la poésie de l’industrie) que la houille supprime l’hiver en prolongeant l’été. Les serres chaudes se multiplient tous les jours en Angleterre et soutiennent dans ce climat brumeux, les végétaux des climats tempérés et tropicaux ; c’est un usage important qu’il faudrait naturaliser en France, pour que chacun pût avoir aussi ses arbustes et ses fleurs ; ce serait le triomphe de ce combustible dont l’abondance permettrait aussi la disposition en grand d’un chauffage public et économique, et supprimerait le triste spectacle que nous avons parfois sous les yeux, de vieillards ou de pauvres enfants succombant dans les angoisses du froid. C’est là une question d’humanité que tout le monde verrait sans doute réalisée avec satisfaction.

Depuis plusieurs années la houille est un pouvoir industriel ; elle va devenir pouvoir politique. En effet les Anglais font la guerre avec les machines à vapeur qui les ont enrichis ; c’est la vapeur qui leur a permis de renverser Napoléon ; c’est encore elle qui leur permet de conserver le Portugal dont ils ne sont qu’à trois jours de distance et dont on s’est en vain flatté de les chasser. La houille a ennobli le travail, en remplaçant l’ouvrier par des machines qu’il n’a plus qu’à conduire ; ce sont là, Messieurs, des résultats imposants qui semblent avoir éveillé la sollicitude du gouvernement.

Quelques améliorations ont été faites pour di-