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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/362

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ser avec celle des cotons filés qui ne saurait plus subsister long-temps.

Maintenant quelques mots sur les impressions. Elles sont une branche d’autant plus importante pour nous, que nous y excellons ; en effet, si nous sommes inférieurs aux Anglais pour la filature des Nos moyens, et seulement sur la même ligne pour le tissage, nous avons sur eux une grande supériorité pour l’impression. Dans cette branche, nous resaisissons, comme dans tout ce qui se rapporte au goût et aux arts chimiques, notre place ordinaire au premier rang. Cette industrie ne s’est pourtant établie en France qu’après avoir traversé la Suisse, l’Allemagne et l’Angleterre ; mais elle n’a fait que passer dans ces pays avant d’aller se fixer à Lyon, à Mulhausen et à Rouen.

L’impression s’exécute de diverses manières : à main d’homme sur une table, pour les étoffes les plus fines, telles que, mousselines, jaconats et autres, du prix de 2 à 5 et 7 francs ; par des machines plates pour les indiennes bon et grand teint, de 1 fr.50 à 3 et 4 francs ; et au moyen de rouleaux de cuivre gravés, pour les étoffes ordinaires, les rouenneries petit teint, de 75 c. à 1 f. 50. Ce dernier mode est exclusivement employé en Angleterre qui, vous le savez, s’occupe surtout de la production à bon marché, et s’adresse de préférence aux consommateurs les plus nombreux.

Nos fabricants n’ont pas cru devoir faire de même, et je pense qu’ils ont eu tort : sans doute ils ne craignent aucune concurrence pour les tissus