roné ; un autre s’est contenté d’en mettre 400 mille : en un mot, nos hommes spéciaux ne savent pas grand chose sur ce point. Quelques renseignements imprimés ne sont pas plus heureux, car mon honorable collègue M. Charles Dupin a dit quelque part que quelques faiseurs de statistiques avaient pris dans de vieux cartons des réponses destinées à Chaptal, en 1806 ; et le gouvernement lui-même ne peut donner que des résultats d’il y a 5 ou 6 ans. En somme, je crois qu’il est impossible que la France possède plus de 24 mille ouvriers occupés au travail des tissus de chanvre et de lin.
À la dernière exposition, les filés de M. Saglio, dans le Haut-Rhin, les batistes de M. Terwangne-Paymans et Fournier, de Paris, les toiles façon Hollande et les mouchoirs imprimés en bleu, à double face, à l’instar des foulards, le linge de table de M. Auloy, à Marcigny (Saône-et-Loire), les toiles à voile de MM. Boucher-Villegandin et de M. Portheu et Teliet, à Rennes ; de M. Poisson, à Landerneau (Finistère), et enfin, les coutils de M. Delaunay, à Laval (Mayenne) sont les seuls qui aient mérité, non pas une médaille d or, mais la médaille d’argent. Toutefois, il est bon d’ajouter que, grâce à l’impulsion donnée par M. Delaunay, Laval est toujours la principale fabrique des coutils qui égalent les plus parfaits de l’Angleterre, et qui ont beaucoup contribué à diminuer l’importation des coutils étrangers.
Ceci prouve qu’il ne faut pas désespérer de