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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/470

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rêter, bien que cette nomenclature soit loin encore d’être complète. Je mentionnerai cependant encore l’ingénieux procédé de M. Charles Vallery, pour la pulvérisation des bois de teinture, qui donne une poudre précieuse pour la laine, en ce qu’elle dispense d’une décoction préalable, et qu’il suffit de la jeter dans la chaudière pour avoir un bain convenable.

Les savons sont, depuis quelques années, fabriqués à meilleur marché, avec un mélange de suif et de résine ; ils sont fort bons, et s’adressent à la classe la plus nombreuse et la plus pauvre. Quant aux savons de toilette et de ménage ordinaires, les procédés de fabrication se sont développés d’une manière remarquable, et l’on a vu s’accroître aussi les exportations. N’oublions pas l’ingénieux M. Houzeau-Muiron, qui a su profiter des huiles et des savons tirés des vieilles eaux du savonnage et du dégraissage des laines, et qui fait en même temps servir le résidu gras de ses opérations à l’éclairage de la ville en le convertissant en gaz.

Naguère les colles de France étaient loin de valoir celles de nos rivaux ; mais les rôles sont changés depuis que nous sommes parvenus à extraire la gélatine des os par l’action des acides. Nos fabricants suffisent maintenant, ou à peu près, à la consommation nationale. MM. Robert, Perrot et Grenet ont, jusqu’à présent, le monopole de la fabrication de la gélatine employée par les restaurateurs et les cuisiniers des grandes maisons.

L’Angleterre nous a long-temps fourni toute la