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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/472

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chandises, pense que les 2/5 environ sont destinés à l’exportation ; mais comme les tarifs de douanes confondent en un seul article le cuivre ouvré, le laiton, le bronze, etc., il est impossible de déterminer au juste le chiffre de l’exportation. Quoiqu’il en soit, nous exportons beaucoup en Angleterre, où les ouvriers ne font pas aussi bien que chez nous. En Allemagne et en Russie, l’art est encore à un degré inférieur.

marbrerie.

Cette industrie prend tous les jours une très-grande extension, surtout parce que la modicité du prix de ses produits lui permet de s’adresser à toutes les classes. Elle occupe 1,200 ouvriers, qui gagnent de 6 francs à 2 francs 50 cent. par jour. La production totale s’élève à 4 millions. On compte environ 120 premiers marbriers. Vous savez, Messieurs, que le marbre est employé à une foule d’usages. On en garnit les devantures des magasins ; on en fait des fontaines, des cheminées, des mortiers, et des tombeaux surtout, que Paris expédie en province et à l’étranger. Peu de pays sont d’ailleurs plus riches en marbres que la France. Soixante départements peuvent fournir des blocs de couleurs variées, et susceptibles de rivaliser avec ceux d’Italie, d’Espagne et d’Orient ; le marbre des Pyrénées est pour le moins aussi estimé que celui de Carrare.

La progression décroissante des importations