l’agriculture ne nous a pas fourni d’enquête, elle n’a pas fait le bilan de sa situation, l’état de ses richesses et celui bien plus important de ses besoins. Qui sait, en France, combien le sol nourrit de bestiaux, combien et de quelle nature sont les récoltes qu’il donne au cultivateur en échange de ses sueurs et de ses avances ? Personne Messieurs. La statistique ne s’est point exercée sur elle, le champ était trop vaste et les difficultés trop grandes ; aussi depuis l’appréciation approximative de Chaptal, vingt fois attaquée par des écrivains qui n’étaient et ne pouvaient pas être mieux informés que lui, rien n’a-t-il été publié sur cette partie de la richesse publique. Le fisc a pu nous dire combien d’hectares étaient cultivés et combien étaient en landes et en marais, parce qu’il perçoit l’impôt sur les uns et que les autres lui échappent ; mais il n’a pas recherché, parce qu’il n’avait pas intérêt à le faire, quelles étaient, suivant les pays, les méthodes de culture, la nature des récoltes, leur rendement, leur marché, les prix de revient et les prix de vente. On s’est beaucoup occupé, et avec raison, du sort de l’ouvrier industriel, de ses besoins, de son salaire, etc.; mais il semble que ces investigations aient épuisé toute la philantropie de nos écrivains, car ils n’ont pas trouvé d’occasion pour s’informer de la position des ouvriers attachés au travail de la terre, ct cependant, Messieurs, ils sont de beaucoup les plus nombreux et ils ne souffrent pas moins.
Une fabrication nouvelle, qui tient à l’agricul-