Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/50

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Les États-Unis ne consomment que 18 millions de coton brut ; vous savez qu’ils s’approvisionnent encore de cotons ouvrés en Angleterre et en France ; mais comme je vous le disais dans ma première leçon, le temps n’est pas éloigné où ils suffiront et au de-là à tous leurs besoins.

L’industrie du fer présente des résultats non moins remarquables.

L’Angleterre produit 700 mille tonnes de ce métal et la France 180 mille. La tonne de fer ordinaire anglais coûte année commune et terme moyen 7 livres sterling ou 175 francs, tandis qu’en France il ne vaut guère moins de 320 à 350 francs !

Nous verrons à quoi tient cette énorme différence ; mais en attendant il me suffira de vous rappeler que nos mines de houille, qui sont très-considérables, sont précisément là où ne se trouve pas le minerai de fer.

Quant au numéraire, vous serez étonnés quand vous apprendrez que c’est la France qui en a le plus. En effet, notre richesse métallique est évaluée à 4 milliards ; celle de l’Angleterre était évaluée à douze cents millions en 1835 et celle de la république américaine à 342 millions en 1834. Ajoutons toutefois que 560 millions de billets de banque sont en circulation aux États-Unis, et environ 11 cent millions en Angleterre.

J’ai puisé ces renseignements sur les États-Unis dans le rapport fait en 1835 ; par le secrétaire de la trésorerie. Quant au chiffre du numéraire, il n’est guère qu’approximatif, puisque le congrès n’a pu