Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/146

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 139 )

n’hésiterais pas un instant à me prononcer faveur des premiers.

Telle est la première difficulté que soulève la question des hospices. Il est vrai que jusqu’ici on ne lui a prêté qu’une légère attention mais ce n’est qu’un sursis ; car on sera obligé d’y revenir. La seconde difficulté, bien qu’elle n’ait point encore été tranchée a occupé plus longuement le conseil des hospices elle est relative à l’administration des biens-fonds appartenant à ces établissements en vertu de legs, donations, etc., dûement approuvés par ordonnance du roi et avis approbatif du conseil-d’état.

Les revenus fixes, particuliers aux hospices, s’élèvent ainsi que nous l’avons vu plus haut à 33 millions de francs, somme égale à celle du revenu des immeubles productifs des communes.

De toutes les propriétés, celles qui devraient être les mieux gérées ce sont celles du pauvre, auquel on ne peut faire tort de quelques centimes, sans qu’il n’y ait quelque part des misères que cet obole eût pu soulager ; eh bien ! il faut le dire, les propriétés des hospices sont les plus mal administrées de toutes, elles rapportent 2 pour cent au plus, c’est-à-dire beaucoup moins que celles des particuliers. Leur conservation et leur gérance qui plus que toute autre devraient être économiques, j’ai presque dit gratuites, coûtent plus de 20 pour cent ce qui rend insuffisantes d’aussi énormes ressources, auxquelles on est obligé de suppléer par des subventions locales et départementales (octrois et centimes) qui montent à 18 millions