En 1638 | il était de | 12, | |
en 1670 | — | 200 | à 300, |
en 1700 | — | 1 738, | |
en 1750 | — | 3 789, | |
en 1784 | — | 40 000. |
Quels arguments pourraient avoir la force de ces chiffres ? Voyez-vous la débauche et la séduction augmenter leurs produits, du moment où la charité publique leur offre un placement dans les hospices qu’elle fonde dans toutes les grandes villes de fabrique et de garnison ; quelque grande que soit la générosité, elle se trouve dépassée encore par les progrès du mal.
En 1793 la Convention rendit un décret qui constitua l’état civil des enfants trouvés, et déclara que la patrie qui les adoptait leur donnait un état ; voyons quels résultats cette loi, d’ailleurs si philanthropique, produisit :
En 1784 le nombre des enfants trouvés était avons-nous dit de | 40 000, |
En 1798 il atteignit le chiffre de | 51 000, |
et en 1809 celui de | 69 000. |
En 25 ans l’augmentation avait été de 29 sur 40, près des trois quarts !
Au lieu de s’arrêter dans un système si mauvais, Napoléon l’exagéra encore, en accordant aux enfants trouvés, par un décret de janvier 1811 une liste civile de quatre millions, qui s’augmentait encore des subventions locales et du produit des centimes spéciaux, que le même décret autorisait les communes et les départements à voter pour ce service. Sous l’empire de cette lé-