Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/97

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grandes nations, parmi lesquelles la France occupe une belle place, qui ont fait avec un admirable dévouement toutes les expériences tous les essais d’organisation politique et industrielle, auxquels ont doit la légère augmentation de bien-être dont jouissent aujourd’hui des millions de travailleurs de tous les pays. Une louable émulation s’est établie entre ces peuples et chacun d’eux ne voudrait céder le pas aux deux autres, car le progrès est pour eux plus qu’un besoin, plus qu’une nécessité ; c’est un devoir !

Lorsque, frappé des inconvénients qui résultent des machines, on veut placer en regard les avantages qu’elles procurent, on ne doit pas se borner à considérer les services spéciaux qu’elles rendent à l’industrie qui les emploie, car celle-ci n’en ressent pas seule les heureux effets. Ainsi que cela est arrivé pour la machine à vapeur et la machine à filer, l’invention d’une machine a souvent amené ou nécessité la découverte ou le perfectionnement de beaucoup d’autres. Que l’on parvienne à trouver, par exemple, un procédé de fabrication du fer qui en réduise le prix de 15 à 20 pour cent, et ce ne seront pas seulement les maîtres de forge qui profiteront de cette économie, mais encore tous les industriels qui emploient le fer, tous les consommateurs qui achètent des objets dont la confection a nécessité le concours de machines et d’instruments dont le fer compose la principale matière première. Il en sera de même si l’invention dont il s’agit, concerne la fabrication du coton, celle de la laine ou toute autre ; la réduction de