cend, par les progrès de la condensation de la matière nébuleuse à la considération du soleil environné autrefois d’une vaste atmosphère, considération à laquelle on remonte, comme nous l’avons vu, par l’examen des phénomènes du système solaire. Une rencontre aussi remarquable donne à l’existence de cet état antérieur du soleil une probabilité fort approchante de la certitude. »
En revanche, rien de plus faux que l’assimilation des comètes, inanités impondérables et glacées, aux nébuleuses stellaires qui représentent les parties massives de la nature, portées par la volatilisation au maximum de température et de lumière. Assurément, les comètes sont une énigme désespérante, car, demeurant inexplicables quand tout le reste s’explique, elles deviennent un obstacle presque insurmontable à la connaissance de l’univers. Mais on ne triomphe pas d’un obstacle par une absurdité. Mieux vaut faire la part du feu en accordant à ces impalpabilités une existence spéciale en dehors de la matière proprement dite, qui peut bien agir sur elles par la gravitation, mais sans s’y mêler ni subir leur influence. Bien que fugaces, instables, toujours sans lendemain, on les connaît pour une substance simple, une, invariable, inaccessible à toute modification, pouvant se séparer, se réunir, former des masses ou se déchirer en lambeaux, jamais changer. Donc, elles n’interviennent pas dans le perpétuel devenir de la nature. Consolons-nous de ce logogriphe par la nullité de son rôle.
La question des origines est beaucoup plus sérieuse. Laplace en a fait bon marché, ou plutôt il n’en tient nul compte, et ne daigne ou n’ose même pas en parler. Herschell, au moyen de son télescope, a constaté dans l’espace de nombreux amas de matière nébuleuse, à différents degrés de diffusion, amas qui, par refroidissements progres-