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Page:Block - Dictionnaire de l’administration française, tome 1.djvu/359

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CALOMNIE — CANAUX, 5-7.

vier 1806, le calendrier grégorien a été rétabli dans tout l’empire français, aux termes du sénatus-consulte du 22 fructidor an XIII (9 sept. 1805).

10. Voici un tableau présentant, à l’aide d’un calcul très-simple, la concordance entre le calendrier grégorien et le calendrier républicain :

Vendémiaire An An An An An An An An An An An An An correspondant II. III. IV. V. VI. VII. VIII. IX. X. XI. XII. XIII. XIV. à septembre. 1793. 1794. 1795. 1796. 1797. 1798. 1799. 1800. 1801. 1802. 1803. 1804. 1805. Vendém. 1er 22 sept. 22 s. 23 s. 22 s. 22 S. 22 s. 23 s. 23 s. 23 s. 23 s. 24 s. 23 s. 23 s. Brumaire 1er 22 oct. 22 o. 23 o. 22 o. 22 o. 22 o. 23 o. 23 o. 23 o. 23 o. 24 o. 23 o. 23 o. Frimaire 1er 21 nov. 21 n. 22 n. 21 n. 21 n. 21 n. 22 n. 22 n. 22 n. 22 n. 23 n. 22 n. 22 n. Nivôse 1er 21 déc. 21 d. 22 d. 21 d. 21 d. 21 d. 22 d. 22 d. 22 d. 22 d. 23 d. 22 d. 22 d. Pluviôse An An An An An An An An An An An An correspondant II. III. IV. V. VI. VII. VIII. IX. X. XI. XII. XIII. à janvier. 1794. 1795. 1796. 1797. 1798. 1799. 1800. 1801. 1802. 1803. 1804. 1805. Pluviôse 1er 20 janv. 20 j. 21 j. 20 j. 20 j. 20 j. 21 j. 21 j. 21 j. 21 j. 21 j. 21 j. Ventôse 1er 19 fév. 19 f. 20 f. 19 f. 19 f. 19 f. 20 f. 20 f. 20 f. 20 f. 21 f. 20 f. Germinal 1er 21 mars. 21 m. 21 m. 21 m. 21 m. 21 m. 22 m. 22 m. 22 m. 22 m. 22 m. 22 m. Floréal 1er 20 avril. 20 a. 20 a. 20 a. 20 a. 20 a. 21 a. 21 a. 21 a. 21 a. 21 a. 21 a. Prairial 1er 20 mai. 20 m. 20 m. 20 m. 20 m. 20 m. 21 m. 21 m. 21 m. 21 m. 21 m. 21 m. Messidor 1er 19 juin. 19 j. 19 j. 19 j. 19 j. 19 j. 20 j. 20 j. 20 j. 20 j. 20 j. 20 j. Thermid. 1er 19 juill. 19 j. 19 j. 19 j. 19 j. 19 j. 20 j. 20 j. 20 j 20 j. 21 j. 20 j. Fructidor 1er 18 août. 18 a. 18 a. 18 a. 18 a. 18 a. 19 a. 19 a. 19 a. 19 a. 19 a. 19 a. J. compl. 1er 17 sept. 17 s.(6) 17 s. 17 s. 17 s. 17 s.(6) 18 s. 18 s. 18 s. 18 s.(6) 18 s. 18 s.

CALOMNIE. Voy. Diffamation.

CANAUX. 1. Il existe des canaux de navigation, des canaux d’irrigation et des canaux de desséchement ; le titre de chacun de ces canaux indique le but en vue duquel il a été créé et les services qu’il doit rendre. Nous n’avons pas à nous occuper ici des canaux d’irrigation ni des canaux de dessèchement ; cet article traitera uniquement des canaux de navigation. Nous ferons connaître sommairement les conditions d’exécution de ces canaux et la législation qui les régit, soit comme grands travaux publics, soit comme dépendance de la grande voirie.

2. Les canaux de navigation se divisent en deux catégories : les canaux latéraux et les canaux à point de partage.

Les canaux latéraux ont un seul versant compris dans le même bassin principal, et par suite une seule pente ; ils sont alimentés par les eaux dérivées des fleuves ou rivières. Tels sont la plupart des canaux de Belgique et de Hollande ; tels sont, en France, le canal latéral à la Loire et le canal latéral à la Garonne.

3. Les canaux à point de partage réunissent deux ou plusieurs bassins en franchissant les chaînes ou reliefs de terrain qui les séparent ; ils ont des versants et des pentes en sens opposé. Nos principaux canaux appartiennent à cette catégorie ; il suffira de citer le canal de Briare, le plus ancien des canaux de France, les canaux du Midi, du Centre, de Bourgogne, du Rhône au Rhin ; et, parmi les canaux récemment exécutés, le canal de la Marne au Rhin. Ces canaux sont alimentés par des sources et des courants supérieurs, dont les eaux. sont dirigées vers le point de partage par des rigoles dites d’alimentation, et par des réservoirs dans lesquels des volumes d’eau considérables sont emmagasinés. Des prises d’eau sont, en outre, effectuées, lorsqu’il est possible, dans des cours d’eau dépendant du bassin que traverse chaque versant.

4. La pente des canaux est rachetée par des écluses. De la pente totale à racheter d’une extrémité à l’autre d’un canal latéral ou de l’extrémité à l’autre de chaque branche d’un canal à point de partage dépend le nombre des écluses à construire. La pente de chaque écluse varie de 2 à 3 mètres. La partie du canal comprise entre deux écluses prend le nom de bief. Une écluse se compose de deux paires de portes, l’une en amont, l’autre en aval, et de deux murs latéraux, que l’on nomme bajoyers ; on appelle sas l’espace compris entre les deux portes d’amont et d’aval ; c’est dans cet espace que le bateau introduit s’élève ou s’abaisse pour passer d’un bief dans l’autre.

5. L’art de construire des canaux de navigation est d’invention moderne. L’idée d’une navigation artificielle n’était pas étrangère aux anciens, mais l’application des écluses à sas, dont la découverte appartient à l’Italie et ne date que du quinzième siècle, a seule permis de faire franchir à des voies d’eau les reliefs de terrain qui séparent les bassins hydrographiques.

6. Les canaux sont, ainsi que les chemins, destinés à favoriser le commerce par la facilité des communications. C’est pourquoi l’inspection sur les ouvrages de construction et d’entretien de ces voies de communication fut placée, dès le règne de Henri IV, dans les attributions du grand-voyer de France, charge que remplissait alors Sully ; cette inspection a été transférée aux trésoriers de France, en même temps que celle des chemins, par l’édit de 1626. Par le même motif, les administrateurs qui ont remplacé les trésoriers de France ont réuni les deux attributions, et la législation nouvelle a toujours étendu l’application des règlements de voirie aux communications par eau. Nous citerons la loi du 29 floréal an X et le décret du 10 avril 1812. Les canaux de navigation constituent aujourd’hui une des branches les plus importantes du service public, dont la direction est confiée à l’administration des ponts et chaussées.

7. Sous l’ancienne législation, les canaux étaient entrepris en vertu d’édits royaux. Ces travaux