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1136 INSTRUCTION SECOND., 95-100. INSTRUCTION SECOND., 101-104. . En fondant l’enseignement secondaire spécial, la loi du 31 mai 18C5 s’est proposé de réunir sous une dénomination commune, et de soumettre à des programmes parfaitement déterminés les différents cours qui, dans les lycées et les colléges, portaient te nom de couru professionnels^ industriels et commerciaux. C’est là que se réunissaient les enfants dont les familles ne pouvaient s’imposer les lourds sacrifices qu’exige l’enseignement classique et pour lesquels cependant l école primaire n’offrait pas un champ d’études qui parût suffisant.

lycée et suivant la classe à laquelle ils appartiennent. Le traitement des maîtres élémentaires est, pour les lycées de Paris, de 1,400 fr., pour les lycées des départements ("classe, 1,200 fr.. 2e classe, 1,000 fr. ; les maîtres et aspirants répétiteurs reçoivent à Paris, les aspirants répétiteurs, 700 fr., les maîtres répétiteurs de 1 reclasse, 1,200 fr., de 2S classe, 1,000 fr., dans les départements, les aspirants répétiteurs, 600 fr., les maîtres répétiteurs de lre classe, 1.000 fr., de 2e classe, 800 fr. (D. 28 mars 1SGG.) . Deux lycées sont particulièrement consacrés à l’enseignement secondaire spécial, ce sont ceux de Mont- de -Marsan et de Ponlivy. Enfin sept collèges communaux donnent exclusivement cet enseignement, ce sont les collèges d’Alais, Bruyères, Cluny (collège annexe), Lcsneveu, l’ertuis, Thiers et Verneuil.

CHAP. III. DES ÉTABLISSEMENTS PARTICÏÏLIEIS D’INSTRUCTION SECONDAIRE.

Sect. 1. Des établissements laïques. . Les établissements particuliers d’instruction secondaire se partageaient, sous l’empire d s règlements de l’Université, en deux classes les institutions et les pensions, selon le degré plus ou moins élevé de l’enseignement qui y était donné. Parmi les institutions, il y en avait un certain nombre qu’on désignait par le nom d’institutions de plein exercice, ce qui voulait dire qu’elles pouvaient préparer directement des candidats au baccalauréat, et que, pour être admis à l’examen, leurs élèves n’étaient pas dans l’obligation d’avoir suivi les classes des lycées ou des collèges communaux. Elles étaient, en général, établies dans les villes qui n’étaient pas le siège d’un lycée. Mais ces distinctions ont été abrogées par la loi du 15 mars 1850, qui impose à tous les établissements d’instruction secondaire les mêmes obligations, et qui leur reconnaît à tous les mêmes droits.

. Tout Français, âgé de vingt-cinq ans au moins, qui veut ouvrir une école secondaire libre, doit préalablement déclarer son intention à l’inspecteur d’académie du département où il veut s’établir, lui désigner le local et lui donner l’indication des professions qu’il a exercées pendant les dix années précédentes. A ces déclarations doivent être jointes les pièces suivantes, dont i ! est donné récépissé au postulant 1° un certificat de stage, constatant qu’il a rempli, pendant cinq ans au moins, les fonctions de professeur ou de surveillant dans un établissement d’instruction secondaire publique ou libre ; 2° soit le diplôme de bachelier, soit un brevet de capacité délivré par un jury spécial, dont les membres sont désignés, pour chaque département, par le ministre de l’instruction publique 3° le plan du local et l’indication de l’objet de l’enseignement. L’inspecteur d’académie, à qui le dépôt des pièces a été fait, en donne avis au préfet du département et au procureur de la République de l’arrondissement dans lequel l’établissement doit être fondé.

. Le diplôme de bachelier peut être suppléé, pour l’ouverture d’un établissement libre d’enseignement secondaire spécial, par un brevet de capacité, à la suite d’un examen dont les pro-CHAP. II. DES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SECOSDAIBE SPÉCIAL.

Depuis longtemps on cherchait à résoudre ce problème qui consiste à fournir l’instruction strictement nécessaire aux élèves qui se préparent au commerce et à l’industrie, et jusqu’alors on avait reculé devant les difficultés que la pratique semblait offrir.

L’enseignement secondaire spécial a-t-il donné toute satisfaction sur ce point ? iS’ous n’avons pas à l’examiner ici.

Disons seulement qu’à Paris surtout, un certain nombre de collèges municipaux sont entrés franchement dans la nouvelle voie ils jouissent d’une faveur marquée et ils rendent des services qui sont incontestables.

L’élan est donné et Ton s’est mis à rechercher sérieusement les méthodes qui peuvent rendre l’enseignement spécial complètement fructueux. Avec les perfectionnements que l’expérience introduira, on arrivera sans doute à constituer des cours qui rendront des services réels. . L’enseignement secondaire spécial comprend l’instruction morale et religieuse la langue et la littérature françaises ; l’histoire et la géographie les mathématiques appliquées, la physique, la mécanique, la chimie, l’histoire naturelle et leurs applications à l’agriculture et à l’industrie ; le dessin linéaire, la comptabilité et la tenue des livres.

Il peut comprendre en outre une ou plusieurs langues vivantes étrangères ; des notions usuelles de législation et d’économie industrielle et rurale et d’hygiène le dessin d’ornement et le dessin d’imitation ; la musique vocale et la gymnastique. (L. 31 mai 1865, art. 1er.)

. Il est institué un conseil de perfectionnement près de chacun des établissements où est donné l’enseignement spécial. (Idem art. 3.) 98. A la fin des cours, les élèves sont admis à subir, devant un jury dont les membres sont nommés par le ministre de l’instruction publique, un examen à la suite duquel ils obtiennent, s’il y a lieu, un diplôme. [Idem, art. 4.)

. Pour recruter le personnel nécessaire à l’enseignement secondaire spécial, on a créé l’école normale de Cluny et on a institué une agrégation pour cet ordre d’enseignement. (Voy. nn 29.) 100. En même temps on a déterminé les traitements auxquels auraient droit les professeurs des cours spéciaux : les professeurs titulaires sont assimilés pour le traitement aux professeurs divisionnaires d3 l’enseignement classique les chargés de cours reçoivent un traitement qui varie de ",ôon à 2,000 fr., selon la caîégorie du