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Page:Block - Dictionnaire général de la politique, tome 2.djvu/18

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volée ; si le bout des ailes de l’aigle tend vers le bas de l’ecu, elle est au vol abaissé. Les aigles, au nombre de plus de deux, s’appellent aiglettes ; les aiglettes sans becs ni jambes sont des alérions. Les oiseaux, avec leur couleur naturelle, se posent indifféremment sur métal et sur couleur.

Les poissons entrant dans le blason, il faut les nommer, désigner leur nombre, leur situation et leur émail. On appelle bars deux poissons adossés, courbés, et posés en pal. Les insectes, mouches, abeilles, sauterelles, etc., sont introduits dans les armoiries : ils sont volants ou passants.

Les serpents se posent en pal, quelquefois en rond, se mordant la queue ou en fascc. Le serpent se romme bille ; quand il parait dévorer un enfant, on 1 appeife guidre. Figures chimérigues. Les figures chimériques participent de l’homme et des animaux ; ce sont les créations des poëtes et des peintres. Les harpies, les sirènes, les centaures, les hydres, les dragons, les lions et autres animaux dragonnes, les griffons, les lions monstrueux, etc.

Figures naturelles desplantes. Les arbres sont quelquefois d’un seul émail ; quand leur tige et-leur fruit diffèrent, on dit fusté de tel émail, pour la tige ; fruité de tel pour le fruit ; englandé de. pour le fruit du chêne. Quand les racines paraissent, les arbres sont arrachés. Le créquier à sept branches est une espèce d’arbre sauvage. Les arbres figurent quelquefois par fragments dans les armoiries. Les noisettes dans leur fourr~-m, sont des coquereUes. Les fruits accompagnes de feuilles sont feniHés ; s’ils pendent à une branche, ils sont soutenus. Les fleurs sont tigées et feuillées de tel ou tel émail. Les lis naturels sont appelés lis des jardins. Les lIeurs de lis des anciennes armoiries de la France, quand elles sont coupées par le bas, sont dites au pied nourri. Figures naturelles des astres, des méleoreç, des éléments. Un globe cerclé et surmonté d’une croix s’appelle monde. Le soleil est d’or ; de couleur, ce n’est qu’une. ombre de soleil. Le croissant est montant, versé, tourné, contourné, et les croissants peuvent être tournés en bande, adossés, appointés, affrontés. L’étoile est de cinq pointes. La comète est toujours eaudéc ; l’arc-en-ciel, le feu, l’eau, la terre, paraissent dans les armoiries. Figures artificielles. Le blason emprunte les figures artificielles aux cérémonies sacrées ou profanes, à la guerre, à la chasse, à la pêche, à la navigation, à l’architecture, aux arts et métiers. L’espace nous manque pour décrire ces figures, leur situation et les noms variés qu’elles prennent dans le blason, nous ne pouvons que renvoyer à notre traité complet où 1 on trouvera toutes ces choses minutieusement décrites.

Brisures. Les branches d’une même famille se distinguent par des changements dans les armoiries de la tige principale. La meilleure manière de briser est celle qui altère le moins, et surtout celle qui n’altère point les armoiries. Le lambel, la bordure, le bâton péri, Je canton sont de ce nombre, ainsi que le changement dans les ornements extérieurs. Les écus en losanges sont destinés aux femmes et aux Cites.

Les ornements extérieurs dont nous venons de parler, sont les couronnes, les casques, le bourrelet, les lambrequins, les cimiers, les tenants, les supports, le manteau, le cri de guerre, la devise.

Les co :M-oMKM sont, ou de souveraineté, 1 comme celles des papes, des empereurs, des rois et des princes régnants, ou de noblesse comme celles de duc, de marquis, de comte, de vicomte, dc baron et de vidame. La couronne de duc est un cercle d’or enrichi de pierres précieuses et rehaussé de huit grands ucurons refendus, feuilles d’ache. La couronne de marquis est un cercle d’or à quatre flcurons, alternés chacun de trois perles en forme de trèfle.

La couronne de comte est rehaussée de duchuit perles, dont neuf apparentes.

La couronne de vicomte n’est rehaussée que de quatre perles, dont trois visibles. La couronne de baron est un cercle d’or entortilié de perles enûtées, posées en bande, en six espaces égaux, trois à trois. La couronne de vidame, avoué ou défenseur des droits des égiises, est d’or, garnie de pierreries et de perles, rehaussées de quatre croisettes pattécs.

Des couronnes antiques civiques, navales, vallaires et murales, il ne reste plus que ces dernières, destinées à surmonter les armoiries des villes.

Des casques. C’est au quinzième siècle que les hératdistes commencèrent à donner des marques distinctives aux casques des armoiries, selon le rang des personnes.

Le casque des empereurs et des rois est d’or taré (posé) de front, entièrement ouvert et sans grilles. Celui des princes et des dues est moins ouvert. Le casque des marquis est d’argent, taré de front à onze grilles d’or. Celui des comtes et des vicomtes est d’argent, taré au tiers, à neuf grilles d’or. Celui des barons est d’argent à demi profil, portant sept grilles d’or. Le casque des gentilshommes non titrés est d’acier poli, taré de profil, grillé de cinq ou de trois, selon l’ancienneté. Le casque des chevaliers est d’acier poli, de profit et sans grille, visière presque baissée. Le casque des bâtards est celui des gentilshommes non titrés, mais tourné à senestre (à gauche) et visière baissée. Les lambrequins sont des morceaux d’étoffé, découpés en feuillage, entourant le casque et descendant de chaque coté de t’éeu, et des émaux de celui-ci et de ceux de ses principales pièces.

Le cimier est la partie la plus élevée de l’écu, c’est la figure que l’on met à la cime du casque ou de la couronne.

L’écu est timbré lorsqu’il est couvert du casque ou timbre.