Page:Block - Dictionnaire général de la politique, tome 2.djvu/36

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rale d’une société. Nous ne pouvons donc former qu’un simple vœu, et désirer que l’axiome de Montesquieu reçoive parmi nous sa complète application. notre ancienne histoire a prouvé que l’honneur était l’àme des monarchies puisse notre nouvelle histoire prouver d’une manière aussi brillante et aussi irréfutable que la vertu est l’àme des démocraties EMILE MONTÉGUT.

HOPITAUX. roy. Assistance publique. HOSPODAR ou EOSPODAR. Mot slave pour maitre, prince. C’était le titre des princes régnants en Moldavie et en Valachie. Depuis la réunion de ces deux principautés (voy. Roumanie), ce titre parait peu en usage en Europe. Bans le pays même, le peuple nomme le chef de l’État d~tKM, mot dérivé du latin dominus. HOSTILITÉS. Nous disons aux mots Blocus, Ennemi, Guerre, etc., quelles sont les hostilités que la civilisation permet d’employer dans les luttes entre nations. Nous pouvons donc nous borner à dire ici que nous considérons comme barbare toute mesure de destruction qui ne peut avoir aucune influence sur l’issue de la lutte et que, parmi les engins de guerre ou les moyens destructifs, nous désapprouvons tous ceux qu’un galant homme ne pourrait pas avouer.

HUGUENOT. Foy. Réformation.

HUMANITÉ. Voy. Races et Unité de l’Espèce humaine.

HUSTINGS. Mot anglais dont nous allons donner la déCnition bien qu’il soit destiné à tomber en désuétude. Avant l’introduction du t :~ote secret, dès qu’une élection était à faire ~Hans un bourg ou un comté, le magistrat, sbé~fif ou maire, chargé de présider les opérations électorales, faisait dresser, sur une des principales places publiques du lieu où doit se faire ’l’élection, nn échafaudage en bois, snr lequel comparaissaient les candidats pour réclamer les suCrages des électeurs. C’est à cet échafaudagc que les Anglais donnaient le nom de hus<tH~. Avant de se faire personnellement entendre, il était d’usage que le candidat fit présenter et soutenir sa candidature par deux garnis ; il n’était pas nécessaire à la validité de l’éjection que le candidat fut présent. Les suffrages des électeurs pouvaient se porter sur lui, sans même qu’il les eût sollicités. C’est aussi du haut des Au. que le magistratprésident ( ?-e<MrM’M~ o/~cer) donnait lecture des obligations imposées par les lois aux candidats comme aux électeurs, et proclamait le résultat de l’élection. L. 0.

CotfPABEZ : Ëteetien, Poit.

HYGIENE PUBLIQUE. roy. Régime Sanitaire. HYMNES ET CHANTS NATIONAUX. Chaque nation possède nn drapeau composé de couleurs et d’emblèmes qui sont comme les signes muets de son indépendance, de son autonomie, du génie qu’elle s’attribue ou de la destinée qu’elle se croit réservée ; chaque nation possède aussi un etmême plusieurs chants qui correspondent aux signes et aux couleurs du drapeau et qui célèbrent. soit l’existence et la puissance d’une dynastie à laquelle elle a uni sa fortune, soit quelque fait d’où elle aime à faire dater son indépendance, on qui servit de point dedépart à une période d’action restée chère à ses souvenirs. Ces chants, nous les appelons hymnes et chants nationaux, pour les distinguer des chants politiques qui abondent dans tout pays et particulièrement dans le nôtre, mais qui, n’exprimant généralement que les désirs et les idées d’un parti ou d’une classe, ne peuvent pas s’appeler nationaux. Les chants que nous désignons sous ce nom, sont donc ceux qui ont une existence en quelque sorte officielle, qui se chantent aux cérémonies publiques et qui font pour ainsi dire partie de la liturgie politique et sociale. de cette espèce de culte que chaque peuple et surtout chaque gouvernement se rend à lui-même.

Les impressions que laisse la tccf’~ ! !c ces chants sont à la fois des plus rassurantes et des plus alarmantes pour les amis de l’humanité et pour les partisans de l’ordre et de la paix générale. A le~entendre, tous les peuples, même les plus petits et les plus insigniiiants, sont glorieux, puissants, prospères et indépendants, car ils vantent tous la liberté dont jouit le pays auquel ils appartiennent, la noblesse de ses fils, la sagesse de la dynastie qui te gouverne. Voilà qui est fort bien, se dit l’ami de l’humanité, le partisan de l’ordre et de la paix ; cette nation est libre, prospère et respecta, que peut-elle désirer de plus ? Cependant à une seconde lecture, l’impression change quelque peu on s’aperçoit que ces mêmes chants menacent et quelquefois méine qu’ils provoquent. Les armées du peuple qu’ils célèbrent, sont formidables et invincibles l’ennemi a connu leurpuissance et porte encore les marques de leur valeur ; qu’il se présente, il sera repoussé de nouveau comme il le fut déjà tant de fois dans tant de combats glorieux. L’ami de l’humanité reconnait à son grand désappointement qu’il n’a point précisément des frères chez tous les peuples ; il tremble alors que cette gloire qu’ils s’attribuent ne leur suffise pas, et qu’il ne veuillent faire usage de cette puissance qu’ils exaltent aux dépens de voisins également glorieux ou de ses propres compatriotes également invincibles. Telle est la double impression que produisent ces hymnes nationaux mais après tout les nations ne sont pas composées et n’ont pas besoin d’être composées de philosophes, i ! suffit qu’elles soient composées de citoyens et de patriotes. Si donc ces chants nationaux ont pour résultat d’augmenter dans chaque nation le patriotisme, leur existence est légitimée et leur but est atteint. Or, c’est là ce qu’ils se