Page:Block - Dictionnaire général de la politique, tome 2.djvu/73

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dépensés dans l’Inde. Ensuite viennent les travaux publics, 5,800,000 ; l’intérêt de la dette payable, pour 2,761,813 liv. st. dans l’Inde, et pour 1,498,000 liv. st. en Angleterre ; frais judiciaires, 2,500,000 Iiv. ; service des ministères, 1 million ; service diplomatique ; 240,000 ; éducation, 780,000.

L’année suivante 1868-69 accusait une augmentation de 750,000 Iiv. st. pour les recettes, et de 3,750,000 liv. pourles dépenses. L’intérêt garanti par l’État sur le capital des chemins de fer figure dans ce budget pour 1,723,943 livres.

Pour l’année suivante 1869-70, l’actif du budget estimatif s’élève à 49,300,000 liv. st. Les dépenses de l’année sont estimées à 49,259,000 ; mais il faudrait y ajouter une proposition de dépenses extraordinaires de 3,500,000 liv. pour des travaux d’intérêt public dont les plus importants seraient des travaux d’irriga !ion pour ~,750,000 liv. et des coBstructNNS de voies errées pour 360,800 liv.

Le budget de 1870-71 prévoit 52,327,775 liv. st, de recettes, et une dépense totale de 52,164,313.

Avant la rébellion de 1857 la dette était de 52,489,000 )iv. elle s’est augmentée, depuis, de 42 millions de livres, de sorte qu’elle est aujourd’hui de 96,251,550. La moyenne de l’intérêt sur l’ensemble de la dette est de 13 sh. 8 pence p. 100 et l’accroissement des charges qu’elle entraîne sur le revenu est de 2,305,000 iiv. st.

Quant au revenu total de l’Inde qui était en 1871 de 52 millions sterling, en 1858-59 il n’était que de 36 millions, sn 1863 de 45 milIio])S. Une pareille progression, après une révolte qui a bouleversé le pays et qui a doublé la dette de l’Inde, est un fait sans exemple dans l’histoire. Ces chiures montrent mieux que toutes les paroles quelle prospérité la nouvelle voie suivie par l’Angleterre assure à sa magniBque colonie.

Le gouvernement a pourvu avec une grande générosité aux travaux publics ; il consacra, en 1863 aux travaux publics d’amélioration 2,380,000 liv. st. ; aux chemins de fer 132,000 ; aux modifications des chemins de fer 366,300 ; aux bâtiments pourlesservices civils 570,000 aux ouvrages militaires ordinaires 650,000 ; ades ouvragesmilitaires extraordinaires 50,000 1 p. 100 de l’income-tax 380,000. De plus une somme de 238,000 liv. st. fut réservée pour faire des routes pour le coton et pour d’autres travaux de ce genre, dont l’influence est énorme sur l’esprit des Indiens. On a été étonné de voir que les indigènes de toute caste se plaçaient sans répugnance dans les mêmes wagons à coté les uns des autres. Les préjugés sont si bien suspendus pendant les voyages sur les rat’~ que les Indiens des plus hauts rangs aiment se trouver dans les voitures des dernières classes, tandis que les Européens prennent d’ordinaire les premières. En 1868, le gouvernement fut amené à se charger lui-même de la construction des ,000 milles de chemins de fer qu’il reste à établir dans l’Inde. Le système suivi ponr h garantie des chemins de fer faisait en euct supporter toutes les pertes à l’État et rien n’engageait les Compagnies à l’économie. 1.2 perte éprouvée sur la garantie des chemii.s de fer était en 1867 de 2,305,000 liv. st. La ligne transversale de Calcutta à Madrés et à Bombay fut terminée en 1870. Les 3,452 milles de chemins de fer en exploitation ont produit en 1866, une somme nette de 59,531,025 francs. Le transport de 10 millions de voyageurs avait produit 31,964,500 fr. ; et les marchandises 88,216,400 fr. (recettes brutes). Les emprunts garantis par le gouvernement peur les principaux chemins de fer se chiCrcnt ainsi Inde-Centrale 5 millions sterling ; Calcutta et Sud-Est, 8 millions de francs ; EstInde 500 millions de francs ; Inde-Péninsulaire, 345 millions de francs.

L’Inde a été mise en communication avec l’Europe par deux lignes télégraphiques dont l’une, traversant l’Asie occidentale, débouche dans le golfe Persique, d’où elle se prolonge jusqu’à Bombay par un câble sous-marin ; l’autre part du fond de la Mer Rouge et aboutit à Bombay. Le réseau télégraphique de l’Inde, au 31 avril 1866, avait une longueur del3,390 milles et comptait 172 stations expédiant des dépêches.

Le gouvernement vient de publier les résultats de l’instruction publique depuis 1861. Outre les trois Universités fondées à Calcutta, Madras et Bombay, et les colléges sanscrits de Calcutta et Benarès, l’Inde compte 16,261 écoles, qui reçoivent 662,537 élèves, aux frais de l’Etat. En 1852, les écoles étaient au nombre de 413 et contenaient 28,179 élèves. En 1860, le nombre avait seulement doublé (810). Les dépenses s’élevaient à près d’un million de francs. Dans les années suivantes, les frais se sont rapidement élevés ; le budget de l’instruction a été porté tout d’abord en 1861-62 à 342,593 liv. st., et il a suivi la progression suivante pendant les exercices scolaires de 1862 à 1869 400,361 liv. st 441,856 liv. ; 531,980 liv. st. ; 670,739 liv. st. ; 674,717 liv. st. ; 783,510 liv. st. ; 836,990 liv. st. A côté de ces écoles s’en trouvent d’autres qui ne sont pas entretenues par l’État, et dans lesquelles on enseigne librement tontes les religions da monde. La liberté la plus complète existe pour la presse indigène, qui discute tous les actes d’un gouvernement de 40,000 étrangers, soutenus par une armée de 80,000 Européens. C’est à peu près le nombre de colons et l’effectif que nous possédions en Algérie, il y a une quinzaine d’années.

Comme les maladies enlèvent chaque année 6 à 7,000 soldats européens, l’entretien de l’effectif à son taux normal charge le budget d’une dépense que l’on peut évaluer à 25,000 francs par jour. Aussi fait-on les plus grands eubrts pour améliorer l’état sanitaire des troupes.

Les Anglais peuvent se vanter d’avoir aboli d’nne manière complète les sacrifices de <MMeM