Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/135

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finement voluté, au lobe anacréontique, à l’écarlate célèbre de Tartufe. J’espérais même un peu de ce poil soyeux qui tapisse voluptueusement le tabernacle de l’harmonie chez ce gracieux animal qui s’appelle le cerf de David et qui est, au 41e psaume, le symbole biblique du Désir. J’ai trouvé une espèce de feuille automnale, de palimpseste hébraïque où l’on croirait reconnaître les caractères indéchiffrés d’un très-ancien texte samaritain. Oreille tiraillée de vieux docteur sadducéen possédé de l’esprit de dispute et à moitié sourd.

» Enfin les cheveux de M. Renan, rares au sommet du crâne et malhabilement ramenés, peut-être par inconsciente coquetterie de moine raté, sont d’une nuance châtain-gris-punaise qui éloigne despotiquement l’antique image du nombre des neiges et des hivers.

» La forme générale de cette tête de philosophe au front fuyant n’est pas précisément ridicule, mais il n’y en a pas de moins imposante ni de moins fière. La dépression occipitale est si sensible et les lignes osseuses inférieures sont dans de telles relations avec la coupole surbaissée de ce temple de la sagesse que vu tour à tour de profil et de face, il offrirait à la fantaisie d’un Sterne les deux idées successives d’un alpha et d’un oméga.

» Désopilant symbolisme physiognomonique, providentiellement adapté à ce sceptique déliquescent qui semble porter en phylactères au-