Le paradis des spéculations supérieures est, d’ailleurs, impossible à concevoir sans un préalable discernement des fumiers humains dont les hypocrites ou les moralistes idiots réprouvent la divulgation.
Ne sait-on pas qu’il est des gens que Shakespeare scandalise et qui brûleraient le Jugement dernier de Michel-Ange, sous prétexte de nudité, comme si ce n’était pas terriblement moral d’être nu quand on est damné et qu’on dégringole dans les enfers !
Mais laissons cela. M. de Goncourt n’est ni Shakespeare ni Michel-Ange, et l’audace de ses peintures est fort dépassée, depuis dix ans, par la porcherie dégrafée d’un assez grand nombre d’étudiants de nos dégoûtantes mœurs, — lesquels n’ont pas même, littérairement, l’excuse du pied de cochon que la truffe absout de son infériorité.
Je n’avais en vue que l’Idolâtrie littéraire dont ce vieillard est le somnambule pontife et j’estime que ce culte est la plus évidente manifestation diabolique.
Il est impossible d’écrire ou de prononcer plusieurs fois ce dernier mot sans se rappeler le livre célèbre d’un des plus glorieux écrivains du siècle.
Barbey d’Aurevilly ne craignit pas de l’inscrire sur un pennon rouge, ce mot redoutable, au seuil même d’un édicule du plus grand art, bâti de ses catholiques mains pour que le Seigneur véritable y fût adoré.