Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/207

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disciplines, en fut si chiennement accommodé, le destin d’un exotique cerveau échoué dans le poulailler de cette Pélicane est facile à conjecturer. Mais Verlaine, en surcroît de son exotisme, était inglorieux, dénué de richesses, inexploitable par conséquent, à ce double titre, et il s’annonçait comme un cygne ou un albatros. On voulut bien imprimer son livre, parce qu’après tout, le denier du pauvre est bon à prendre, mais on s’arrangea pour l’enterrer aussitôt si profondément qu’il fût impossible d’en soupçonner l’existence.

II

Villiers de l’Isle-Adam me faisait remarquer un jour que les notaires détenus dans les bagnes s’enfoncent plus avant que les autres hommes dans le mépris des poètes, qu’ils accusent avec une flétrissante pitié de s’attarder « dans les nuages » et de ne rien comprendre aux substantielles réalités de la vie.

Les catholiques en liberté ne se contentent pas du mépris pour ces rêveurs, ils promulguent l’infamation et les châtiments afflictifs, et leur jurisprudence est tout à fait identique à celle des tabellions précités. Ils sont, eux aussi, pour le solide, le positif, le palpable, et n’entendent