Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/282

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M. Louis Denise lui règle son compte et, débarrassé de ce minéral inquiétant, il s’empresse de nous offrir successivement :

L’Opale irisée, symbole des larmes très-pures et correspondance de l’arc-en-ciel du pardon ; — l’Améthyste épiscopale et mortifiée qui est la gemme de l’Humilité et de la Paix ; — la brûlante et brûlée Topaze, royale pierre de l’Amour divin ; — l’Émeraude que les géants et les monstres se disputent, parce qu’elle est la couleur de l’Espérance ; — l’Escarboucle de la Foi qui est une goutte solidifiée du Sang du Christ ; — le Jaspe sanguin, pauvre agate à peine précieuse qui symbolise l’Union conjugale, attribut inexpliqué de cet admirable Issachar dont le nom hébreu signifie récompense et qu’Israël mourant crut assez bénir en l’appelant « un âne très-fort » ; — le profond Saphir qui exprime « l’éblouissement de l’intelligence face à face avec le Seigneur » et qui remémore tout le firmament lorsque les hommes demandent la couleur de la Chasteté ; — enfin le Diamant aimé des bourgeois qui est l’hiéroglyphe de la Mort.

Eh bien ! j’affirme que tout cela est très-beau, très-catholique par conséquent, et très-pur… À l’exception d’un seul mot théologiquement déplorable, page 41, ligne 25, et qui est, sans aucun doute, l’effet d’une verve juvénile trop emportée, je ne trouve rien à reprendre à cet opuscule de délices dont la lecture m’a rempli de bienveillance et de bonification.