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Que servirait d’ajouter des lignes à ce memorandum déjà trop long d’une soirée qui me consola, pour quelques jours, des irrévélables dégoûts de la fonction littéraire ?

Je n’avais pas à raconter ce Mystère qui m’a donné la sensation d’un rêve infiniment pur et très-supérieur en délices aux plus authentiques chefs-d’œuvre de l’art humain. Je n’ai pas caché d’ailleurs, qu’une telle besogne me paraissait aussi bête qu’impossible.

Je m’arrêterai donc brusquement ici, en suppliant Maurice Bouchor et ses agréables compères de considérer surtout en moi le porte-paroles de quelques fauves méconnus qui ne dévorent habituellement les images démonétisées du Dieu vivant que pour se consoler, comme ils peuvent, de ne pouvoir pâturer des lys.


26 janvier 1891.