Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/325

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il faudrait trouver décidément quelque autre aliment pour réconforter les récipiendaires expectants de la Joie des Cieux.

J’engage donc à récupérer leurs âmes ignobles ceux de mes concitoyens dont ma littérature aurait pu surmener la résignation. J’ai conçu le dessein de me livrer à de très-prochaines extases et par conséquent, de les laisser à peu près tranquilles[1].

Il se peut que, de loin en loin, le règlement de quelque vieux compte oublié s’impose tout à coup à moi. En ce cas, je reprendrai, pour quelques instants, mon petit négoce de lardoires et de scorpions. On ne se refait pas, comme disent Messieurs les Bourgeois. Mais, en principe, j’ai soif d’ignorer les horribles crapules de lettres le long desquelles je me soulage depuis tant d’années.

En attendant ce Léthé ou ce népenthès, j’offre ici une sorte de causerie familière sur ce même sujet dont j’abandonne volontiers la mise en œuvre à quelque génial cadet qui n’aura pas autant besoin que moi de célestes brises.

Tout le monde sait ou croit savoir ce que c’est qu’une femme publique. Il en fut, hélas ! beaucoup parlé dans toutes les littératures et je ne

  1. Dessein précaire et fort imparfaitement réalisé, jusqu’ici, je le confesse.