« Si madame Clovis Hugues avait été condamnée, j’eusse été un des premiers à demander sa grâce. Elle a tant souffert ! »
C’est le tendre Albert Delpit qui filtre cette larme. On devine que cet homme a dû être furieusement aimé des femmes.
L’autre Albert du Figaro, Albert Wolff, — le Grand Albert du chantage ! — plus difficile à aimer et, par conséquent, plus austère, parle de l’éternelle Justice et repousse énergiquement la doctrine du revolver.
Mais il juge avec sa hauteur de vues qu’il « n’était pas possible d’envoyer cette honnête femme, égarée jusqu’à la sauvagerie, tenir compagnie à Gabrielle Fenayrou. »
Pourquoi donc pas ? J’avoue ne pas discerner très-clairement ce qu’il y aurait eu d’injuste dans un tel arrêt.
Au point de vue simplement humain, je serais même assez disposé à trouver madame Fenayrou beaucoup plus intéressante. C’était une vraie femme, celle-là, et madame Clovis Hugues est une dompteuse de foire.
Ses réponses au président sont renversantes de cynisme et de dureté. Elle ne parle que de « supprimer » et ne veut pas qu’on lui suppose des remords.
Elle est une honnête femme, elle n’a jamais fait l’amour qu’avec son bélître de mari, elle