Page:Bloy - Exégèse des Lieux Communs, Mercure de France, 1902.djvu/130

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ombres intéressées au prestige de cette abominable charogne. J’appelle ça se défendre.

Les morts se défendent si bien qu’il n’y a plus moyen de vivre. Sous prétexte d’encaisser le respect auquel ils prétendent avoir droit, ils remplissent les villes et jusqu’aux villages de leurs effigies. Bientôt, sans doute, ils envahiront les demeures des citoyens et je me verrai forcé, sous des peines graves, moi qui vous parle, de pendre, un jour, à mes murs les néfastes gueules d’Édouard Drumont, du docteur Maurice Peignecul ou d’Émile Zola dit le Crétin des Pyrénées.


LXVII

Je ne suis pas un domestique
ou
Quand on nourrit.


J’étais impatient d’y venir. C’est à ce Lieu Commun que viennent aboutir tous les filaments, toutes les filandres de pensées ou de sentiments dont se constitue l’âme du Bourgeois pauvre. C’est à ce signe qu’on peut reconnaître le monstre. Car il existe, sorti de la vase, lui aussi, pour dévorer le