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Page:Bloy - Exégèse des Lieux Communs, Mercure de France, 1902.djvu/20

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exégèse des lieux communs

force d’aboyer, que le troupeau, à son tour, est obligé de garder et que menace la dent des loups.

À quel autre, je le demande, seraient ouverts ces admirables asiles où on crève, avec tant de consolation, dans les bras de l’Assistance publique ? Le vrai, le seul, l’authentique chien, c’est celui, — quel que soit le nombre de ses pattes ou la force de son coup de gueule, — qui ne peut plus être profitable. C’est pour celui-là, exclusivement, que fonctionne l’Administration aux mamelles crochues qui s’allaite elle-même du sang des agonisants. Le juste Bourgeois l’a voulu ainsi.

N’est-il pas le Maître ? N’est-il pas le Dieu des vivants et le Dieu des morts ? Depuis que le Code Napoléon l’a promu au remplacement de Jéhovah, nul ne le juge et il fait exactement ce qui lui plaît. Or, il lui plaît d’être, comme cela, le Bon Dieu des chiens.


V

Pauvreté n’est pas vice.


Autre antiphrase. Voudriez-vous m’apprendre, ô mon aimable propriétaire, ce qui peut être vice ou crime, si la pauvreté ne l’est pas ?