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Page:Bloy - Exégèse des Lieux Communs, Mercure de France, 1902.djvu/54

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exégèse des lieux communs

cents kilos. Mais les petites attentions dont il était l’objet, les chatteries, les mamours, les avances à peine dissimulées de chaque minute et renouvelées sans cesse, tant de regards et tant de sourires, tout n’aurait-il pas dû l’éclairer ? Hélas ! Pleine de ces pensées douloureuses, elle ouvrit machinalement une lettre que lui remettait un commissionnaire.

« Très chère dame, disait ce message, veuillez confier au porteur la valise que vous trouverez dans ma chambre. Je vous quitte avec une douleur extrême, heureusement adoucie par l’espoir de rendre la paix à votre âme, en dérobant à vos yeux très purs l’excitante beauté de mon visage. Ô trop tendre et trop inflammable Zola, je vous respecte à l’égal d’une opinion, d’une de ces opinions innombrables, toujours vieilles et toujours si jeunes, que vous recommandâtes si souvent de respecter. Adieu donc, ô Émilie, dont l’image est indécrochablement fixée dans mon cœur. Alphonse Allais, ex-pharmacien de 1ère classe ».

— Sale calotin ! vociféra la douce hôtesse qui ne croyait pas si bien dire. Il est sans exemple qu’une bourgeoise se soit trompée.