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Page:Bloy - Exégèse des Lieux Communs, Mercure de France, 1902.djvu/71

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exégèse des lieux communs

Mais toute médaille a son revers, dit un autre Lieu Commun que j’étudierai, autant que possible, en numismate, lorsque le moment sera venu.

Un jour, deux hommes du siècle se rencontrèrent, comme par hasard, dans la chambre à coucher de l’aimable enfant qui était, pour l’instant, sans aucun voile et complètement soûle. Il y eut, je ne sais pourquoi, de telles engueulades que M. Culot ne crut pouvoir se dispenser d’accourir, invitant ces messieurs à quelque modération.

On voit bien que vous n’êtes pas de votre siècle ! lui répondit-on.

L’énormité de la remontrance pétrifia, quelques instants, le vieillard qui balbutia enfin des excuses. Il alla même jusqu’à offrir des rafraîchissements, et le calme revint dans cette demeure. Mais le coup était porté. M. Culot, soupçonné de n’être pas de son siècle, perdit peu à peu ses belles couleurs, tomba dans le marasme et finit par s’aliter. Se sentant perdu, il demanda son incinération aux frais de l’État et s’éteignit doucement, ayant pris les assistants à témoin qu’il crevait homme de son siècle. Le monde savant déplora la disparition de cet Archimède.

Nolite conformari huic sæculo, ne vous conformez pas à ce siècle, s’écrie saint Paul, dont le triomphe est trop facile et qui n’eût assurément rien compris à l’impénétrable sagesse du Bourgeois.