Page:Bloy - Histoires désobligeantes.djvu/85

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L’avenir le plus effroyable se déroula devant ses yeux, au lendemain de ses tristes noces. Elle vit en plein la sottise ignoble du rastaquouère dont elle était devenue la femme et l’avilissant état d’esclavage qui résultait de cette affiliation d’imbéciles.

Ses lettres, à elle, furent décachetées par l’odieux Théophraste et lues à haute voix devant les trois autres, en sa présence. Le bison promena sa fiente et sa bave impure sur des confidences de femmes, de mères, de jeunes filles.

Du consentement de son mari, la tyrannie de ce cuistre abominable s’exerça sur sa toilette, sur sa tenue, sur son appétit, sur ses paroles, ses regards et ses moindres gestes.

Étouffée, piétinée, flétrie, désespérée, elle tomba au profond silence et se mit à envier, de tout son cœur, les bienheureux qui voyagent en corbillard et que n’accompagne aucun cortège.

Dans les premiers temps, le quadrille l’enfermait à double tour, quand il allait à son bureau où l’administration ne lui eût pas permis de la conduire.

De très graves inconvénients le forcèrent à se relâcher de cette rigueur. Alors, elle fut libre ou put