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Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/102

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travers du monde … » Oui, mon pauvre vieux.

N’est-ce pas désarmant ?[1]

Dans ce remarquable endroit, fin du livre quatrième, — combien encore, ô Seigneur ? — tout le monde vêle à la fois, chez l’homme fécond, où « les ventres ruissellent d’une éternelle fécondité ».

Pauvre grand Balzac ! si noble et si démarqué par ce pénible voyou dont il n’aurait pas voulu pour frotter son appartement — non, décidément, je ne le vois pas, lisant de telles phrases, dont se pâme, sans aucun doute, la Scandinavie tout entière !

  1. Les malheureux qui liront le volume verront qu’un reste de déférence pour le public et, surtout, mon personnel dégoût m’ont empêché, cette fois comme les autres, de citer le refrain entier.

    Mais ne pense-t-on pas qu’il vaudrait mieux être tout uniment un sale écrivain ? Zola répétant à satiété les mêmes phrases imbéciles, par impuissance d’imagination ou pénurie de pensée, pourrait, à l’extrême rigueur, être touchant. Mais le triste dindon se persuadant que c’est là une trouvaille d’art, et se mettant sur le croupion ces pauvres diablesses de phrases, et faisant la roue avec, ah ! vraiment.