Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/109

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29. — Aujourd’hui, la jeune personne aux « lapins » crève subitement de sa bicyclette. Je savais bien que ça ne lui réussirait pas. Il est expliqué par notre Crétin que ce qui l’a tuée, au fond, c’est « la foudre imbécile », laquelle est « une faux aveugle qui, d’un coup, sabre tout le printemps ». Alors le pieux romancier allume économiquement « quatre cierges » et pousse le cri : « Grand Dieu ! »

On aimerait qu’une bonne fois, décidément, fussent abandonnés à Lucien Descaves, à Clémenceau, à Urbain Gohier et à quelques autres calottins, ces formes ou vocables tyranniques, inquisitoriaux et surannés dont s’indigne si justement l’adolescente et spirituelle Paule Mink.


31. — Ai-je cité déjà la sottise coutumière de Clémenceau, nommant Dreyfus hérétique, parce qu’il est juif ? Clémenceau qui paraît savoir la langue française et même, dit-on, un peu de grec, le savant Clémenceau croit qu’un Juif est un hérétique !!! Ô haine carthaginoise du sens des mots ! ô Émile Zola ! ô Ubu ! Il est inutile d’ajouter que le dit Clémenceau croit combler son israélite malheu-