Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/123

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ques jours, a lâché Balzac (Médecin de campagne, Curé de village) pour Eugène Sue et qu’il semble se jeter à corps perdu sur les Mystères de Paris ? (Voir l’assassinat de la dame au petit sac par des bandits de Grenelle). Il démarquerait des œuvres plus inédites, s’il en connaissait. Désormais, on peut s’attendre atout. Il va, j’ose le croire, nous découper quelques chapitres d’Atala ou de Paul et Virginie. Peut-être même, vers le 195e feuilleton, découvrira-t-il une fable de La Fontaine aussi peu connue que la Cigale et la Fourmi ou l’Oraison funèbre de Mme Henriette, car il s’agit de frapper de grands coups, d’étonner le peuple.

Ah ! oui, je sais bien, le fin du fin serait d’éditer des choses totalement et à jamais ignorées de son public, des pages de Barbey d’Aurevilly, par exemple, de Villiers de l’Isle-Adam ou même de Léon Bloy. Mais voilà, il faudrait, au moins, en avoir entendu parler. Puis, les lecteurs d’Urbain Gohier n’y seraient plus du tout et Zola lui-même n’y comprendrait rien, sa littérature ne dépassant guère l’école du soir.