Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/167

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tions[1]. Ce brave garçon vient de m’écrire une lettre de démence pour me déclarer qu’après l’inconcevable turpitude offerte par ces religieux qui espèrent ainsi se faire bien venir d’un gouvernement athée, il ne sentait plus aucun besoin de la médiation d’aucun prêtre entre Dieu et lui.

Combien d’autres que je ne connais pas ! Rien à faire évidemment. Le scandale donné par des hommes qui ont reçu le pouvoir de consacrer le Pain et le Vin et de mettre en fuite les démons, est un scandale certain, une contamination que rien n’efface.

… Et ce serait du délire d’essayer de faire pénétrer dans une boîte crânienne de la fin du siècle, cette évidence rudimentaire que la certitude mathématique n’est pas ébranlée par l’indignité d’un géomètre ou de dix mille géomètres, et qu’il n’est au pouvoir d’aucun mauvais prêtre d’infirmer l’autorité des Commandements de Dieu ou des Commandements de l’Église.

  1. Ai-je besoin de dire que ce mathématicien m’a lâché ?