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qu’elle a un « tablier de neige » et un « roucoulement de tourterelle », mais je n’en suis pas bien sûr. Ces objets de luxe appartiennent peut-être à quelque autre.

Quant au bonhomme qui accompagne à Lourdes sa fille mourante, il a certainement une « cervelle d’oiseau ».

Encore une fois, c’est comme cela qu’on écrit chez papa Macquart.

Mais le plus beau personnage, le protagoniste du bouquin, c’est l’amant de la demoiselle, un prêtre naturellement. Mon Dieu ! il n’a pas couché avec elle, si vous voulez. Sa soutane le gêne un peu. Mais ce n’est pas l’envie qui lui manque.

L’abbé Pierre est un de ces prêtres, comme il y en a tant, « un prêtre sans foi, qui fait chastement, honnêtement son métier », comme M. Zola fait le sien, sans aucun doute.

Il faut croire que notre poète juge cette idée aussi forte qu’éblouissante, car je l’ai lue — identiquement exprimée, — jusqu’à cinq fois, pages 34, 273, 274, 319 et 597.

Il serait injuste d’exiger qu’un penseur aussi surmené trouvât le temps de se deman-