Page:Bloy - Je m'accuse, La Maison d'Art, 1900.djvu/39

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der si un homme qui s’est condamné à mentir vingt-quatre heures par jour, sans parler du sacrilège, est précisément un honnête homme. Laissons cela.

D’ailleurs, on est homme ou on ne l’est pas. Et celui-là « n’est pas homme, puisqu’il est prêtre ». Vérité consolante qu’on retrouve ne varietur à peu près toutes les vingt pages, du commencement à la fin.

Ne voit-on pas que « la bravoure, la raison, la vie, le vrai homme, la vraie femme », c’est de copuler énergiquement, jusqu’à ce qu’on en crève !

Enfin, l’abbé Pierre est un beau prêtre qui parle bien.

On arrive à Lourdes. Procession des malades à la piscine. Procession du Saint Sacrement. Procession aux flambeaux. Amours d’un monsieur seul avec une hospitalière du Salut cachée trois jours dans un placard. Tableaux de foule et raccrochage de prêtres. Prières, cantiques, vociférations, cochonneries et broutilles de toute espèce.

La jeune malade est soudainement guérie, après d’abondantes supplications. N’oubliez