Page:Bloy - La femme pauvre.djvu/62

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une heure, me fut enseigné avec beaucoup de soin par de vénérables ganaches, lorsque tu tétais encore ta nourrice. Je suis pour l’art personnel, moi, quel que soit le nom qu’on lui donne ; je n’appartiens à aucune autre école que la mienne,… et encore ! Mon ambition, c’est d’être Pélopidas Gacougnol, pas un autre ; un foutu nom, si tu veux, mais il me fut donné par mon brave homme de père et j’y tiens… Pour ce qui est de ton « Androgyne » ou de tes « Enfants des Anges », c’est de l’esthétique de pissotières et il ne m’en faut pas. Les maîtres n’ont pas eu besoin de toutes ces cochonneries pour sculpter ou peindre des merveilles, et le grand Léonard aurait été dégoûté de son œuvre, s’il avait pu prévoir ta sale façon de l’admirer… Tiens ! veux-tu que je te dise, vous êtes tous des esclaves, les jeunes, avec vos airs de tout inventer, et vous marcheriez très bien à quatre pattes devant le premier venu qui aurait le pouvoir de vous sabouler. Il vous manque d’être des hommes, rien que ça ! Je veux bien que le diable m’emporte si on peut trouver une idée dans votre sacrée littérature de gueusards prétentieux et tarabiscotés… Toi, tu es le malin des malins, tu as trouvé le troisième sexe, le mode angélique, ni mâle ni femelle, pas même châtré. Joli ! On s’embêtait, c’est un filon d’ordures qui va certainement enrichir quelques crapoussins de lettres, à commencer par toi, qui es l’initiateur et le grand prophète. Seulement, vois-tu, ça ne suffit pas pour être un critique et tu peux te vanter d’avoir écrit de belles âneries sur la peinture !…

À cet endroit de son discours, que soulignait la plus