pan dont je serais l’agresseur. Si je poursuis un putois l’épée à la main et qu’il me combatte avec le jus de son derrière, c’est absolument son droit et je n’ai rien à dire. Il est loisible à chacun de publier que je suis un bandit, un faussaire, un va-nu-pieds, un proxénète, et même un idiot. J’accueille ces vocables avec une indifférence dont vous ne sauriez avoir une juste idée. Par exemple, il ne faut pas m’en demander davantage, car j’oppose aux voies de fait la plus insolite humeur…
Je mourrai certainement sans avoir compris ce que signifie le mot de réparation, au sens où les duellistes veulent qu’on l’entende. Je ne défends pas, d’ailleurs, aux mécontents de m’apporter leurs museaux, s’il leur paraît expédient d’opérer ce transit. Mon domicile est connu de tout le monde et nullement pourvu de retranchements catholiques ou autres. Ma porte s’ouvre facilement, aussi bien que ma fenêtre, mais je ne conseille à aucun brave de choisir ses plus chers amis pour me les expédier comme témoins. Je leur accorderais environ trois minutes de courtoisie, à l’expiration desquelles, il se pourrait que je les renvoyasse assez détériorés pour les guérir, quelque temps, du besoin d’embêter les solitaires dans leurs ermitages.
Léonidas, anciennement maltraité par le pamphlétaire, et que plusieurs mots de ce persiflage sérieux avaient clairement cinglé, ouvrait la bouche pour parler encore, quand Beauvivier l’arrêta d’un geste.
— Pardon, mon cher Rieupeyroux, le débat est clos. Vous avez forcé M. Marchenoir à renouveler des déclarations déjà anciennes et que nous avons