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Page:Bloy - Le Révélateur du globe, 1884.djvu/23

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PRÉFACE

char de feu d’un grand talent avait déjà passé ! Mais il a pensé sur ce sujet, en son propre et privé nom, avec une profondeur et une énergie nouvelles. L’Histoire de Christophe Colomb par le Comte Roselly de Lorgues a été la suggestion du livre de M. Léon Bloy, mais elle n’a pas diminué l’originalité de son œuvre, à lui. Elle l’a, au contraire, fécondée. Ellea été le tremplin d’où ce robuste esprit s’est élancé à une hauteur dont s’étonneront certainement ceux-là qui ne sont pas capables de la mesurer. Maintenant que l’Église va être saisie, personne ne peut toucher, pour la grandir, à une gloire catholique qu’elle est sur le point de parachever. Je n’ajouterai donc pas un atome à cette gloire avec mon atome de préface. J’aime mieux le garder pour M. Léon Bloy et puisse cet atome être la première étincelle qui luira sur untalent, ignoré encore aujourd’hui, mais qui, demain peut-être, va tout embraser


Car c’est un esprit de feu, composé de foi et d’enthousiasme, que ce Léon Bloy inconnu, qui ne peut plus l’être longtemps après le livre qu’il vient de publier… Pour ma part, parmi les écrivains catholiques de l’heure présente, je neconnais personne de cette ardeur, de cette violence d’amour, de ce fanatisme pour la vérité. C’est même cet incompressible fanatisme dont il se vante comme de sa meilleure faculté qui a empêché M. Léon Bloy de