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Page:Bloy - Le Révélateur du globe, 1884.djvu/28

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PRÉFACE

qu’il faut montrer aux autres pour qu’ils l’aperçoivent. Elle n’a à dire que les deux mots de la voix mystérieuse qui disait à saint Augustin, sous le figuier : « Prends et lis. » Augustin lut, et on sait le reste.


Les hommes de ce temps liront-ils ce livre, trop pesant pour leurs faibles mains et leurs faibles esprits ?… Seulement, s’ils en commencent la lecture et qu’ils se retournent de cette lecture vers les livres de cette époque de puéril et sot bibelotage, auront-ils la sensation de l’amincissement universel qui veut nous faire disparaître dans le néant, ce paradis des imbéciles ?… Et c’est toujours au moins cela pour le compte et la gloire de la vérité.

J. Barbey d’Aurevilly.