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APPENDICES

« La justice distributive fut ici tellement apparente, le châtiment des ennemis du Juste eut une si claire signification, qu’aux Antilles chacun médita sur ce lamentable désastre. Au sujet de sa cause et de son objet, les avis se partagèrent. Les uns l’attribuaient à la Providence, les autres à l’enfer. Mais personne n’eut l’ineptie d’en vouloir faire honneur à l’aveugle hasard.


« Quiconque a compulsé les œuvres des hagiographes, pour chercher à recueillir dans la vie des Saints des faits de l’ordre surnaturel, en a-t-il jamais rencontré qu’on puisse dire supérieurs aux deux miracles que nous venons de rapporter ? Quel prodige l’emporte sur la bataille gagnée par deux cent vingt Espagnols contre cent mille indigènes, pendant la prière de Christophe Colomb ? Dans aucune de ses pages l’histoire nous offre-t-elle un événement qui égale en désastre la destruction de la flotte des Indes, pour avoir rejeté l’avertissement du Serviteur de Dieu ?

« De tels faits se suffisent.

« Ces miracles parlent assez haut pour nous dispenser de tout commentaire. Aussi nous bornerons-nous à rappeler ces actes de la puissance divine. Ne déclarent-ils pas, implicitement, les vertus transcendantes du chrétien qui les mérita ? »