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Page:Bloy - Le Révélateur du globe, 1884.djvu/381

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APPENDICES

par le dépeuplernent de la contrée, continua néanmoins d’être ussez considérable pour occaslonner l’établissement d’un bel ermitage près de cet emplacement.

III

« Toutes les fois qu’il s’agit de miracles, on ne saurait trop se mettre en garde contre la crédulité vulgaire, et s’assurer du discernement des témoins autant que de la sincérité des témoignages. Aussi ferons-nous d’abord remarquer avec quelle unanimité les historiographes des Indes, les chroniqueurs officiels, les écrivains indépendants, séculiers ou ecclésiastiques, rapportent ces faits notoirement connus de leurs contemporains, et qu’ils avaient pu d’ailleurs contrôler eux-mêmes. Ils sont les premiers convaincus de la réalité de ces miracles. Leur respect se révèle dans leurs expressions. Rarement ils appellent cette Croix thaumaturge simplement : la Croix. Ordinairement ils la nomment : la Très-Sainte-Croix de la Conception, — le Saint Bois de la Conception, — la Sainte vraie Croix de la ville de la Conception de la Véga, — la Très-Sainte-Enseigne. — Ils la qualifient ouvertement de Sainte Relique.

« L’accord des historiens est unanime sur le lieu, la date, l’auteur et le motif de cette érection de Croix. Tous reconnaissent que la Sainte vraie Croix de la Conception fut dédiée par Christophe Colomb, lors de son second voyage. Il y a mieux : l’Archichronographe impérial des Indes connaissait personnellement l’officier qui avait commandé le piquet de charpentiers et matelots chargés d’abattre l’arbre dont fut formée la Croix. Cet officier, Alonzo de Valencia